LE… LE MONDE ? C’EST-À-DIRE ?

« Écoutez Le Monde Changer » : La Nouvelle Diversion

https://www.ozap.com/actu/-ecoutez-le-monde-changer-un-nouveau-slogan-et-une-campagne-sans-animateurs-pour-europe-1/585185

Pourquoi les adultes préfèrent-ils «changer de sujet» quand vient le moment d’aborder sérieusement l’enjeu climatique ?

Ça doit venir de…

ECOUTEZ L'ENFANT CHANGER

– En psychologie sociale et en stratégie, la diversion est une forme de manipulation destinée à détourner l’adversaire du point que l’on veut l’attaquer.

La stratégie de la diversion vise à empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles dans tous les domaines, en le mettant dans une situation de confusion, de désorganisation, de désorientation.

Concrètement, cette stratégie peut se manifester par des rumeurs, des désinformations, de la propagande… qui conduisent à un déluge de distractions et d’informations insignifiantes et mal structurées, alors que les problèmes essentiels sont traités avec un minimum d’informations.

Les spécialistes des neurosciences savent que la mémorisation des informations par le cerveau se fait d’autant mieux que ces informations sont présentées de façon structurée et hiérarchisée.

Des exemples de diversion peuvent se présenter dans la normalisation : un sujet essentiel sera traité par une norme en quelques pages, alors que le véritable intérêt du sujet sera présenté dans une autre norme, sous forme technique, dans un langage abscons.

– (Source Wikipédia)

“A desire for more cows”

La vache en Inde est-elle un nouvel enjeu économique et socioculturel ?

(par É. Janin – Carto)

La vache est considérée par les hindous comme une matrice originelle et universelle, féconde et nourricière. Elle est au cœur de la sacralité et des interdits du quotidien du milliard d’individus pratiquant cette religion en Inde. Mais depuis les derniers résultats électoraux nationaux (2014) et régionaux (2016-2017) favorables au Bharatiya Janata Party (BJP), mouvement de Narendra Modi, elle est exploitée comme objet politique au service des franges ultranationalistes. Cette vision, aspirant à la marginalisation et à la stigmatisation des minorités religieuses (musulmane, chrétienne, jaïne, bouddhiste, entre autres), protège le caractère sacré des vaches. Dans les États où le BJP est au pouvoir, il est interdit d’apporter une vache vivante à l’abattoir, leurs propriétaires devant les entretenir jusqu’à leur décès. Dans le Gujarat, considéré comme le « laboratoire » du nationalisme hindou et dont Narendra Modi fut le ministre en chef entre 2001 et 2014, l’abattage légal et informel des vaches est proscrit et passible d’une peine de prison à vie. Dans l’Uttar Pradesh, État le plus peuplé de l’Union indienne (environ 220 millions d’habitants en 2017), les abattoirs clandestins on été fermés et la chasse aux marchands et aux consommateurs de viande, orchestrée par des milices extrémistes hindoues, a fait en 2017 des dizaines de morts, majoritairement des musulmans.

tumblr_olzvphjkri1tpri36o5_1280

Le contexte de ces tensions socioculturelles autour de la vache est bien celui d’une confrontation entre, d’un côté, les adeptes du végétarisme (30% de la population indienne), associé à l’identité hindoue, donc à la pureté et au sacré, et, de l’autre, les défenseurs de la carnivorie, et de la consommation de bœuf en particulier, établie comme nouvelle norme sociale. Certaines hautes castes, comme les brahmanes, refusent toute nourriture carnée dans une stratégie de dévotion. Dans les quartiers de Chennai (Tamil Nadu) où elles résident, le végétarisme est très suivi, et il est interdit d’y détenir une boucherie ou un restaurant non végétarien. Cette territorialisation du sacré garantit la pureté des quartiers et favorise la ségrégation spatiale entre les groupes sociaux, notamment l’éloignement des intouchables et des autres communautés religieuses. Mais il s’agit aussi pour les extrémistes hindous de s’opposer à la sécularisation de l’alimentation et donc à la tentation, en particulier des classes moyennes et supérieures, d’être carnivores. Si le concept de transition alimentaire (c’est-à-dire l’augmentation de la consommation de produits carnés) ne se vérifie pas encore à l’échelle du pays (à peine 5 kg par habitant et par an, dont 1,7 kg de viande de bœuf, contre 100 kg aux États-Unis et 66 kg en France), ce sont les classes aux revenus élevés qui sont les plus grandes consommatrices de viande en Inde dans un contexte d’occidentalisation des comportements alimentaires et d’urbanisation (1). Toutefois, cette consommation est majoritairement orientée vers les volailles. McDonald’s a ainsi banni le bœuf dans ses restaurants et le Big Mac est remplacé par un Maharaja Mac au poulet ou à la dinde. Si la consommation de bœuf est corrélée avec le niveau social, le facteur culturel n’est pas à négliger : ce sont bien les populations musulmanes qui en mangent le plus, ces dernières ne consommant pas de porc. Paradoxalement, alors que les normes sociales et culturelles semblent mener l’Inde à la « guerre des vaches », elle est l’un des principaux pays exportateurs de viande bovine (issue de buffles) dans le monde, avec le Brésil, les États-Unis et l’Australie.

tumblr_olzvphjkri1tpri36o6_1280

Les quelque 80 millions de vaches que compte l’Inde demeurent un enjeu marchand. Elles produisent d’abord du lait dans un pays qui en est le deuxième producteur mondial (derrière les États-Unis), avec 73,7 millions de tonnes en 2015. Avec la libéralisation et l’émergence du nationalisme économique, d’autres produits sont devenus des fers de lance du développement. L’urine est ainsi récupérée pour préparer et vendre des médicaments, des huiles de massage ou des crèmes de beauté, reprenant des pratiques traditionnelles ayurvédiques curatives. Entre 1 et 2 euros le litre, l’urine de vache est plus onéreuse que l’essence. Les excréments sont également récupérés par les fabriques d’engrais, de détergents et de savons, voire de cosmétiques (pour éclaircir la peau). Les producteurs profitent de la mode du « bio » pour vanter les mérites de produits considérés comme naturels. Les « gaushalas », gigantesques fermes d’élevage, se multiplient dans l’Hindi Belt (nord du pays) et bénéficient de larges subventions de l’État. Les autorité indiennes investissent aussi dans les centres et laboratoires de recherche afin de démontrer l’efficacité de la « cow-pathy », ou traitement des maladies au moyen de produits issus de la vache, notamment dans la lutte contre les cancers. La vache est au cœur des enjeux sociaux et économiques d’une Inde contemporaine tiraillée entre pesanteurs culturelles et intégration dans la mondialisation.

(1) Michaël Bruckert, La chair, les hommes et les dieux : La viande en Inde, CNRS Éditions, 2018

tumblr_olzvphjkri1tpri36o8_1280

Gavisti !

Extrait de dialogue du film « Premier contact » réalisé par Denis Villeneuve

– Louise Banks (Amy Adams) : « Demandez lui, quel est le mot Sanskrit pour « Guerre » et son sens précis ! »

– Colonel Weber (Forest Whitaker) : « Gavisti ! Il prétend que cela signifie dispute. Qu’est-ce que cela signifie vraiment ? Quelle est votre version ? »

– Louise Banks :  « Un désir d’avoir plus de vaches! »

ELLESquatting Holy Daughter, 2010, bronze, yeux en verre.

Prune Nourry est une artiste plasticienne passionnée par la sociologie et les questions d’éthique. Sa démarche artistique interagit sans cesse avec des problématiques de notre temps. Ses recherches s’axent particulièrement sur les questions de l’Humain et de la procréation. Prune Nourry explore la bioéthique en se concentrant particulièrement sur la sélection de l’enfant par la science : comment les nouvelles techniques de procréation assistée nous mènent vers une évolution artificielle de l’humain ? 

Prune-Nourry-18Men without Women, 2010, New Delhi, Inde, Prune Nourry.

Jeremy Rifkin : « Le troupeau était une forme de capital. ‘‘Cheptel’’ et ‘‘capital’’ ont d’ailleurs la même étymologie. Le cheptel, c’était la propriété. »

« Où va-t-il ? que veut-il ? »

« Ils iront à tâtons comme dans les ténèbres, au lieu de marcher dans la lumière du jour, et il les fera chanceler à chaque pas, comme s’ils étaient ivres. »

Sacy, Bible, Job, XII, 25.

Extinction Rebellion

L’Art déviant (traduction littérale de l’anglais Deviant Art) est un courant de création artistique, né à la fin du XXe siècle et qui se situe dans la lignée philosophique du surréalisme (il est d’ailleurs parfois qualifié de néo-surréalisme ), du Postmodernisme et du Pop art. Il relève plus d’un état d’esprit créatif que d’un « style » dans le plus strict et le plus scolastique sens du terme. L’infographie est l’un de ses principaux vecteurs, notamment par la réalisation de fonds d’écran (Wallpapers en anglais). Sur le modèle de la Factory d’Andy Warhol, la communauté a créé en août 2000 un site Internet deviantART qui tient tout à la fois de l’espace de création, du forum et du point de rencontre des créateurs se réclamant de « l’art déviant ».

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Art_d%C3%A9viant

La ligne de départ

Le candidat « des gauches »

« A travers tout le pays, dans les entreprises, les villes et les villages, impulsés par les comités fédéraux et des sections, les 19.000 cellules du Parti mènent une vigoureuse campagne en faveur de la candidature de François Mitterrand.

Les communistes réalisent cette tâche avec d’autant plus d’ardeur et d’initiative qu’après en avoir amplement discuté, ils sont conscients qu’en décidant de soutenir la candidature d’Union Démocratique de François Mitterrand, notre Comité Central a largement contribué à modifier la situation politique dans notre pays.

En effet, il est maintenant certain que le 5 décembre, la bataille se jouera entre deux principaux candidats. D’un côté de Gaulle, le candidat des grands monopoles capitalistes, soutenu par les principales forces réactionnaires existant en France. De l’autre côté, François Mitterrand, le candidat de tous les républicains opposés au pouvoir personnel, soutenu par tous les partis et organisations de gauche.

De Gaulle et ses soutiens sont furieux de l’existence d’un candidat unique pour toute la gauche. On le comprend, puisque la force du gaullisme provenait surtout de la division des forces ouvrières et démocratiques.

Or, le 5 décembre, François Mitterrand peut rassembler les suffrages des millions de républicains qui sont opposés au pouvoir des monopoles et aspirent à un régime démocratique nouveau pratiquant une politique de progrès social et de paix conforme aux véritables intérêts du peuple et de la nation.

Dans ces conditions, même si François Mitterrand n’est pas élu, le pouvoir gaulliste sortira affaibli de cette élection et devra en tenir compte. Mais aussi et surtout, des perspectives nouvelles s’ouvriront devant tous les démocrates.

En effet, ce premier grand succès de la gauche ne pourra que stimuler la volonté de tous les démocrates de voir tous les partis et organisations démocratiques s’unir sur un programme commun afin de permettre le regroupement de toutes les couches sociales intéressées au progrès, à la démocratie, à la paix et, par là-même, la formation d’un large rassemblement majoritaire capable d’éliminer le pouvoir personnel et d’instaurer un régime démocratique nouveau.

Partant de là, les organisations et militants du parti mesurent l’importance qu’il y a de tout faire pour rassembler sur la candidature de François Mitterrand le plus grand nombre de voix possible.

Dans ce but, il convient de démasquer le caractère réel du pouvoir gaulliste dont toute la politique depuis 1958, tant sur le plan intérieur qu’extérieur, vise avant tout à satisfaire les intérêts des grands monopoles capitalistes au détriment de ceux des travailleurs, du peuple et de la nation. De montrer que les options politiques de François Mitterrand constituent dans leur ensemble un programme minimum acceptable par tous les démocrates pour l’élection présidentielle, quelles que soient les remarques que nous pouvons faire sur certaines questions particulières. Enfin, nous devons continuer de faire connaître notre projet de programme pour l’élaboration d’un programme commun à tous les partis et organisations démocratiques. »

(Georges Marchais)

 

UN POINT DE NON RETOUR

Jacques Dutronc « Il est cinq heures Paris s’éveille » | Archive INA