Le piège

« L’histoire de l’humanité devient de plus en plus une course entre l’éducation et la catastrophe. »

Herbert George Wells

La machine à explorer le temps (2010) – Technique mixte sur feuille Imagine 350g – 70x100cm

« Je m’attristai à mesurer en pensée la brièveté du rêve de l’intelligence humaine. Elle s’était suicidée ; elle s’était fermement mise en route vers le confort et le bien-être, vers une société équilibrée, avec sécurité et stabilité comme mots d’ordre ; elle avait atteint son but, pour en arriver finalement à cela. Un jour, la vie et la propriété avait dû atteindre une sûreté presque absolue. Le riche avait été assuré de son opulence et de son bien-être ; le travailleur, de sa vie et de son travail. Sans doute, dans ce monde parfait, il n’y avait eu aucun problème inutile, aucune question qui n’eût été résolue. Et une grande quiétude s’était ensuivie.

« C’est une loi naturelle trop négligée : la versatilité intellectuelle est le revers de la disparition du danger et de l’inquiétude. Un animal en harmonie parfaite avec son milieu est un pur mécanisme. La nature ne fait jamais appel à l’intelligence que si l’habitude et l’instinct sont insuffisants. Il n’y a pas d’intelligence là où il n’y a ni changement, ni besoin de changement. Seuls ont part à l’intelligence les animaux qui ont à affronter une grande variété de besoins et de dangers. »

La machine à explorer le temps de Herbert George Wells

L’étonnant voyage

« Or il y a des mythes du passé et des mythes de l’avenir. Les « mythes de l’avant » projettent le sens de la nature, de la vie, de la société dans un très lointain passé, avant même le début du temps ; les « mythes de l’après » projettent ce sens loin dans l’avenir, jusqu’à la fin des temps. »

Tristan Garcia

La Vie magnétique (1991) – Technique mixte sur papier – 65x50cm

« Le temps est le rivage de l’esprit ; tout passe devant lui, et nous croyons que c’est lui qui passe. »

Antoine de Rivarol

Soleil vert

En 1950, les États-Unis – avec tout juste 9,5% de la population mondiale – consommaient 50% des matières premières de la planète. Ce pourcentage ne cesse de s’accroître, et d’ici quinze ans, au rythme de croissance actuel, ils en consommeront plus de 83% par an. D’ici la fin du siècle, si notre population devait continuer à augmenter au même rythme, ce pays aura besoin de plus de 100% des ressources de notre monde pour conserver notre niveau de vie présent. C’est une impossibilité mathématique – sans compter le fait qu’il y aura environ sept milliards de personnes sur cette Terre à ce moment-là, des personnes qui, peut-être, auront elles aussi envie de profiter un peu de ces matières premières.

Dès lors, à quoi le monde ressemblera-t-il ?

– SOLEIL VERT (1966), roman de sience-fiction de Harry HARRISON.

AIA 094 Å